Qu'est-ce que l'objectum-sexualité ?

NOTE : En dehors des données que notre communauté a recueillies à partir de nos relations personnelles avec les objets, on connait peu de choses sur l’OS. Donc nous ne déclarons pas avoir une base clinique mais seulement des connaissances pratiques acquises grâce aux uns et aux autres. Nous accueillons avec reconnaissance et recherchons même les apports professionnels et les études en rapport à l’OS. Nous ne recherchons pas une thérapie, mais plus de compréhension dans notre formation comme une part émergeante de la société.

L’objectùm-Sexualité est une orientation à aimer les objets.

L’orientation sexuelle est définie comme étant la nature de la préférence sexuelle tandis que la définition largement répandue stipule que c’est «la direction du désir de chacun envers les sujets du sexe opposé, du même sexe ou des deux». Ceci n’inclut pas les objets.

Cependant, l’orientation elle-même est définie par : «un état mental complexe mettant en jeu croyances et sentiments et valeurs et dispositions pour agir d’une certaine façon». Ceci inclut les objets tels que nous le voyons.

Nous aimons les objets d’une manière intime et ce sentiment est inné. L’éveil de l’amour OS arrive comme dans les autres sexualités au début de la puberté. Il s’en suit bientôt une sensation aigüe que nous ne communiquons pas à nos pareils à cause de la source même de ces sentiments. Souvent les OS se sentent exclus ou oppressés par le courant sexuel dominant avec un sentiment sans espoir que nous ne pouvons changer ce qui vient si naturellement.

Quel est le sentiment naturel des OS ?

De la même manière que les courants dominants sont attirés par certains types physiques ou intellectuels, les OS ressentent une forte attraction envers les objets, en particulier ceux qui possèdent une certaine fonction/géométrie. Souvent cette attirance est vue comme une obsession à un degré tel qu’elle attire les critiques.

Qu’est ce qui différencie l’OS d’une obsession ?

En fait pas grand-chose. L’amour est un sentiment qui absorbe les pensées de chacun. Ceci dans son propre droit décrit un degré d’obsession où tout se concentre sur l’objet du désir. La différence pour l’OS est que l’obsession est fondée sur l’extrême attirance envers un objet qui détermine la signification, le sens dans lequel notre amour pour l’objet est ce qui consacre notre intérêt à un niveau qui apparaît simplement obsessionnel.

Comment peut-on aimer un objet inanimé ?

En vérité se pose la question du sens de l’amour. Cependant, il n’y a pas une seule définition parce que ce sentiment comporte de nombreux niveaux et traverse toutes les parties du spectre. Virtuellement chaque être et chaque chose peuvent être aimés. L’amour ne suit aucune règle qui exige pour qui ou pour quoi nous exprimons cette émotion aux facettes multiples, tant que cela ne cause ni viol(ence) ni blessure à celui qui y est soumis.

Le spectre de l’amour est si vaste, on pourrait le comparer à une courbe en forme de cloche [ndt : courbe de Gauss]. Au milieu apparaîtrait certainement la majorité de ceux dont les relations peuvent être caractérisées par les ressemblances avec ceux qu’ils aiment et comment ils aiment. Et c’est à une des extrémités de cette courbe que l’Objectùm-Sexualité trouve sa place. Bien que nous n’ayons pas de données solides, nous sommes clairement une minorité. Mais quoiqu’il en soit, nous sommes aussi dans la courbe de cette émotion énigmatique connue sous le nom d’amour.

OK, donc la question n’a pas de réponse pour ceux qui croient fermement que l’amour doit avoir une réciprocité pour exister et avoir une relation pertinente. Naturellement, si on voit les objets comme étant inanimés, alors l’amour OS et nos relations devraient être vérifiées minutieusement. En effet, il y a des cas où l’amour est à sens unique aussi bien qu’avec de multiples directions, mais en général nous ressentons l’amour en retour.

Comment peut-on aimer un objet public ?

Nous n’aimons pas tous des objets publics mais certainement ceux qui le font affrontent des complications comparables à celles des personnes qui ont des relations éloignées. Sauf s’il y a contact régulier, par exemple un travail pour ou proche de l’objet, la distance peut poser un problème difficile pour le développement de la liaison. Pour résoudre ce challenge, de nombreux OS construisent ou achètent des modèles réduits. Bien que les modèles réduits ne puissent pas remplacer l’original, ils fournissent un lien en tant que prolongement de l’objet. Comme les personnes qui transportent des photographies ou des articles tels que des bijoux qui leur rappellent leur amour lointain. Naturellement, autant que possible, nous préférons être avec notre objet.

Comment communique-t-on avec un objet qu’on aime ?

On devons tous apprendre une structure de langage pour parler couramment avec les autres. Cela vient naturellement comme une forme d’adaptation quand nous sommes jeunes ou plus tard dans la vie à cause de l’altération de l’habileté à communiquer. C’est par l’intermédiaire de nos sentiments intenses (évidemment noté comme une obsession par la plupart) que nos intérêts sont conduits vers tout ce qui se rapporte à l’objet. Plus nous acquerrons et intériorisons de connaissances et plus nous développons la capacité à ressentir l’objet.

La communication vient sous de nombreuses formes en dehors du verbal. Nous apprenons à écouter l’objet par la voie des sensations, pas par des répliques verbales. Cependant, cela n’implique pas que nous pouvons converser avec tous les objets. Les gens communiquent bien avec certaines personnes, moins bien avec d’autres, juste comme nous le faisons avec les objets. Néanmoins, cela n’empêche pas certains de parler à voix haute aux objets puisque c’est un moyen de communication de base pour une personne.

Intimité et OS.

Bien évidement, c’est le sujet qui suscite le plus de curiosité. La question du sexe avec des objets attire une certaine curiosité indiscrète chez certaines personnes, conduisant souvent à la censure. Et demander si nous «le» faisons est comme demander si tous les couples amoureux ont des rapports sexuels. Le plus souvent, la réponse est oui mais dans quelques cas, comme dans n’importe quelle relation amoureuse, le sexe n’est pas toujours présent pour quelque raison personnelle que se soit.

Aussi, la définition de « sexe » entre en jeu. Il est naturel de présumer que les gens OS ont des rapports sexuels comme tous les gens pour être intimes avec leurs amants. Cela contribue souvent à la peur envers les gens qui sont en amour avec des objets publics. Cependant, nos objets NE sont PAS humains, donc la définition de « sexe » n'est pas la même pour nous. Parfois, les actes intimes peuvent se résumer à des attouchements dans certains cas.

Quelle est la différence entre la sexualité OS et la masturbation ?

Clairement, c’est une des questions les plus irritantes que nous recevons quand une personne a une image mentale de nous durant « l’acte » avec un objet. Naturellement, il semblerait qu’il n’y ait aucune différence car la question est posée par quelqu’un qui n’est pas amoureux de l’objet. Le sexe OS peut être vu simplement comme une manipulation instrumentale pour son plaisir personnel. Cependant, dans le cas d’une personne utilisant un objet de cette manière, l’objet n’est pas autre chose qu’un moyen vers une fin. Pour un OS, nous nous concentrons sur l’objet que nous aimons.

L’OS est-il fétichiste ?

Non, ce n’est pas un fétichiste. Tandis qu’un fétichiste doit avoir l’objet désiré présent comme un catalyseur pour accomplir le plaisir sexuel, l’amour pour notre objet n’est pas basé sur une réponse psychosexuelle habituelle. C’est l’objet qui nous captive à encore bien d’autres niveaux que l’excitation sexuelle. Les fétichistes ne considèrent pas l’objet comme animé comme nous le faisons et n’entreprennent pas une relation avec l’objet.

Y a-t-il des facteurs qui font que quelqu'un devienne OS ?

Bien sûr, nous nous sommes tout demandés posés la question « pourquoi ? » de temps à autre, mais actuellement aucune réponse définitive n'a pu être trouvée pour expliquer notre tendance à former des relations avec des objets.

Cependant, alors que notre communauté grossit, nos avons découvert à l'interne qu'un peu moins du tiers des OS ont également un diagnostic de syndrôme d'Asperger, une forme d'autisme.

La possibilité d'une quelconque corrélation est toujours en étude, mais il est possible que les objectúm-sexuels qui ont le syndrôme d'Asperger établissent des relations avec des objets plus facilement que les autres à cause des difficultés sociales auxquelles ils ont dû faire face en bas âge lorsqu'ils tentent d'apprendre à créer des liens en société.

Cela peut être un facteur dans une petite proportion d'objectúm-sexuels avec des antécédents de traumatisme sérieux lors de leur enfance, qui souffrent d'anxiété dans les relations interpersonnelles à cause de problèmes de confiance.

Il y a aussi un certain nombre de cas de troubles de l'identité sexuelle parmi un bas pourcentage d'objectúm-sexuels.

Il y a certes plusieurs possibilités de corrélations, par contre la plupart des gens avec les états mentionnés ci-haut ne sont pas du tout OS pour autant, et plus de la moitié des objectúm-sexuels ne rapportent aucun trouble psychologique évident. Ils sont généralement socialement compétents, voire très sociables, ce qui peut contribuer à leur peur de sortir du placard et briser l'équilibre qu'ils avaient acquis.

Les gens ont-ils peur des OS ?

Malheureusement, les médias ont de flagrants antécédents de représentations sensationalistes de l'aspect sexuel de l'OS, présentant une fausse image de gens ouvertement sexuels, créant ainsi une certaine peur que les OS se comportent de façon inappropriée en public; alors qu'en réalité, la plupart des OS cherchent plutôt à préserver l'intégrité de leur objet et respectent la nature privée de l'intimité. C'est d'autant plus le cas pour deux qui aiment des objets publics.

Pourquoi les OS aiment-ils les objets publics connus ?

Il faut comprendre que seulement un très petit pourcentage d'objectúm-sexuels aiment de tels objets publics, surtout à cause des complications que cela implique. Les objets publics connus devant être partagés avec tant de gens présentent généralement peu d'intérêt.

Cependant, ces objets-points-de-repère attirent plus d'attention et peuvent offrir une meilleure impression de connexion à cause de la plus grande disponibilité d'informations à propos de l'objet. Cela induit une possibilité qu'un intérêt se développe. Après cela, c'est l'affaire de la personne et de l'objet si une relation de développe.

Est-ce que les OS aiment plus d'un objet ?

Effectivement, il existe des relations polygames parmi les objectúm-sexuels, et cela implique souvent des objets reliés par leur structure, position et/ou fonction.

Les OS sont-ils tous des femmes ?

Non. Les premières statistiques suggéraient qu'une majorité d'objectúm-sexuels soient des femmes; cependant, des études plus récentes révèlent un nombre de plus en plus élevé d'hommes s'identifiant comme était objectúm-sexuels.